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L’ expérience d’Anne et Christophe, résidents Minorquins depuis 1999

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Anne et Christophe sont français, originaires de la région toulousaine. Ils ont décidé de changer de vie, et de s’installer à Minorque en 1999.

Comment était votre vie avant d’arriver à Minorque ?

La vie de tout le monde : métro, boulot, dodo. Avec un brin de réussite (Christophe a été pendant 20 ans le dirigeant de la plus importante mégisserie française, et sans doute la plus réputée internationalement, il a fourni en cuir le gratin de la mode mondiale)…, mais ça ne change rien à la qualité de vie.

Comment avez-vous eu l’idée de venir à Minorque ?

C’est parti quand j’ai arrêté le travail en France, Anne m’a dit : « qu’est-ce que tu veux faire maintenant ? » Je lui ai répondu que je voulais faire tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire, à cause de mes voyages professionnels.

Ça a commencé par vivre à la campagne. Donc nous avons vécu dans une maison de campagne en France, j’ai planté un potager. Ensuite ça a été avoir un chien, alors nous avons eu un chien.

Et puis un jour, j’ai dit à Anne : « ça ne te dirait pas d’avoir un voilier ? » Et nous nous sommes acheté un voilier au printemps suivant.

Quand on fait du voilier, on parle des Baléares en général, et de Minorque en particulier. Il y a autant de criques à Minorque que dans toutes les autres îles des Baléares réunies. Donc, très logiquement, après l’achat de notre bateau, nous avons fait quelques ronds dans l’eau pour nous entraîner, et au mois de Juillet, nous avons mis le cap sur Minorque. Pendant un mois, nous sommes allés de crique en crique, et avons vécu sur l’eau, ne retrouvant les ports de Mahon et de Ciutadella que pour les ravitaillements en eau, en nourriture et en essence.

Nous avons découvert Minorque par la mer.

Une fois, nous n’avions plus d’essence pour l’annexe du bateau. Nous avons alors pris un taxi pour aller en chercher, et avons découvert l’intérieur des terres.

Comment était Minorque quand vous êtes arrivés en 1999, par rapport à aujourd’hui ?

Dans l’ensemble, c’était à peu près pareil qu’aujourd’hui, même si on a quand même beaucoup perdu en liberté individuelle. C’était vraiment très différent à ce sujet, il y a vingt ans.

À Fornells, par exemple, les gens conduisaient sans permis, ils roulaient en scooter sans casque, ils buvaient le café avec la Guardia Civil (la police espagnole), c’était un peu « famille », mais ce côté-là s’est complètement perdu au fil du temps.

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Quelles difficultés avez vous rencontrées quand vous êtes arrivés ?

On nous avait avertis de la réputation de Fornells sur l’île. Les Minorquins ne sont pas des gens qui s’attachent, ils voient passer tellement de touristes ! Alors ils s’attachent quand ils te voient y vivre l’hiver.

Lorsque nous faisions part aux gens de notre volonté de nous installer à Fornells, ils nous disaient tous qu’il était très difficile de s’y intégrer, et que c’était un endroit très particulier. Cela nous convenait très bien !

On nous affirmait que la première année, on nous regarderait, la deuxième, on nous saluerait, la troisième année, on nous parlerait et enfin, la quatrième, on nous adopterait… Et ça c’est exactement passé comme ça !

Quel a été votre parcours professionnel sur l’île ?

Nous avons commencé par monter un centre de location de vélos et de kayaks de mer à Fornells, qui s’appelait, et qui s’appelle toujours, Katayak.

L’histoire est que nous sommes allés au salon nautique de Barcelone. Nous repérions les kayaks que nous voulions, et chez Rotomod (la marque de kayaks que nous avions sélectionnée), nous leur disons que nous voulons acheter une trentaine de kayaks pour monter une société de location. L’homme qui nous reçoit nous dit que cinq minutes auparavant, une autre personne est venue pour lui acheter, elle aussi, une trentaine de kayaks pour monter sa société de location, à Fornells également! Mon frère me dit alors que la concurrence est directe, même année d’installation, même secteur d’activité ! Et nous sommes finalement devenus très amis avec ce concurrent.

Après le kayak, nous avons revendu l’affaire, et nous ne savions pas trop quoi faire. Anne me dit de prendre une année sabbatique pour que nous réfléchissions à ce que nous voulions  faire, il n’y avait pas d’urgence, ni de besoin de se précipiter.

Un matin, au bar La Palma, à Fornells, nous étions avec les Minorquins, on s’y retrouvait tous les matins à 10 heures pour boire le café et discuter. Et donc le patron me dit « on m’a dit que vous aviez vendu, vous n’allez quand même pas partir ? »

Le prix de l’immobilier à Fornells était démentiel. Par exemple, une petite maison de pêcheur, dans laquelle il y avait tout à refaire, dépassait le million d’euros.

Je lui dis alors que si on me trouve un local pas très cher, je peux faire quelque chose. Le patron de La Palma me répond alors qu’il en a un qui est disponible.

Je ne savais pas dans quelle activité me lancer. Je demande alors aux gens du bar de quoi ils avaient besoin dans leur village. Il y avait plein d’hôteliers, de restaurateurs… et ils m’ont dit qu’ils avaient besoin d’une laverie dans leur village.

Nous avons alors monté une laverie. Ayant vu l’expérience de Katayak et donc ayant gagné leur confiance, ils nous ont tous montré leurs factures…

Je connaissais déjà le chiffre d’affaire que j’allais faire avant même d’avoir créé la société. Et le jour où nous avons ouvert, nous étions pleins !

Les deux entreprises que nous avons créées existent toujours et se sont largement développées dans l’île.

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Qu’avez vous conservé par rapport à ce que vous aviez en France ?

C’est simple, on a tout largué ! On voulait absolument partir, opérer un changement radical.

Et on s’était dit que si ce changement ne nous allait pas, de toutes façons, on repartirait d’une feuille blanche pour revoir nos vies, que ce soit en rentrant en France, ou ailleurs.

On a alors tout vendu de ce que l’on possédait dans notre ancienne vie.

Comment sont les Minorquins ?

Ce sont des îliens qui sont fiers d’être Minorquins, fiers de l’endroit où ils habitent. Ils sont, comme tous les gens venant de contrées un peu retirées, comment dire, un peu fermés au début, mais si tu rencontres un problème sérieux, ils sont toujours là pour toi.

Par exemple, nous avons eu une fois un problème avec le bateau, nous avons pris une grosse tempête lorsque nous étions dans la baie, on a failli couler !

Et le lendemain, la grue était venue pour sortir le bateau de l’eau, la moitié du village était là pour nous aider, nous proposer un hébergement ; ces gens sont vraiment très bons.

Comment trouvez-vous l’île pendant et en dehors de la saison touristique ?

Les deux ont leur charme. La saison touristique est le moment où il fait le plus chaud, durant lequel nous pouvons profiter au maximum de la mer.

Nous nous passerions certainement de la très haute saison, c’est à dire le mois d’Août, période durant laquelle l’île reçoit beaucoup de touristes. Mais le reste du temps, ça reste quand même raisonnable, par rapport à la fréquentation touristique sur la Costa Brava, par exemple.

Quel est pour vous le meilleur et le moins bon moment ici ?

Pour nous, le moins bon est du 25 Juillet au 25 Août, et après, tout le reste, c’est le meilleur. Avec une petite préférence pour le mois d’Octobre, durant lequel tu peux encore profiter de la mer, du bateau, du beau temps…

Tu trouves pour chaque saison son charme.

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Qu’est ce que vous conseilleriez a une personne voulant s’installer à Minorque ?

Le plus important est d’oublier tous les stéréotypes de société, d’ouvrir les yeux et de s’adapter à l’endroit dans lequel on veut s’installer.

Il faut oublier comment la vie fonctionne ailleurs, il faut s’adapter à Minorque, sinon il faut rester en France. Tu viens ici pour la différence et tu n’as rien à y perdre.

Je trouve la vie tellement facile, tellement simple, toutes les difficultés de la vie normale ne se retrouvent pas à Minorque.

Ce que j’aime beaucoup ici, c’est que la vie est restée comme la société en France dans les années 60.

Est-ce qu’il faut faire des concessions pour vivre ici ?

Si tu t’adaptes, non. Mais si tu arrives ici avec tes critères, tes façons de vivre ailleurs, c’est compliqué.

Entre autres, tu n’as pas toutes les boutiques que tu peux trouver dans d’autres endroits.

Nous, personnellement, nous n’avons aucune frustration à ce niveau-là.

Comment voyez-vous Minorque évoluer dans les années a venir ?

On espère que ça restera Minorque, avec son charme, que ça ne va pas être trop français, mais je pense que ça restera Minorque parce que les Minorquins défendent quand même très bien leur île. Comme le dit le metteur en scène du film tourné ici, La Isla Bonita, à Minorque, ou tu t’adaptes et t’intègres dans le paysage, et tu vas te sentir extrêmement bien, ou sinon l’île va te rejeter et tu partiras.

Pour vous, quels sont les principaux attraits de Minorque ?

Premièrement, l’évidence c’est que c’est une île, qui est petite certes, mais elle n’est pas trop petite non plus, tu n’as pas de frustrations, tu as plein de choses à faire.

C’est une île qui est très belle, elle est assez bien située, pas très loin du continent. Il y a aussi cette multitude de petites villes dans lesquelles tu peux trouver tout ce dont tu as besoin.

Pour moi, Minorque, c’est la campagne liée à la mer, ce qui n’existe pas ailleurs. C’est quand même génial de vivre dans un endroit où tous les gens qui y vivent sont contents et fiers d’être là, tu ne vois aucun Minorquin se plaindre, tout le monde est heureux.

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Est-ce que vous pourriez trouver des défauts à Minorque ?

Dernièrement, ils ont eu tendance à un peu trop urbaniser l’île, à mon goût. Mais cela ne me fait pas peur car l’Unesco veille sur l’île, et une grande partie du territoire est inconstructible. Ils cherchent à éviter de suivre le modèle de Majorque ou d’Ibiza par exemple, qui sont deux îles largement urbanisées.

On commence à parler de limiter le nombre de touristes, le nombre de voitures de location, tout ça fait qu’ils ont quand même une grande considération pour la préservation de l’île. De plus, ils sont en train de déposer un dossier pour devenir « l’île zen », dans laquelle il y aurait des centres de formation ouverts à tous, gratuits, presque obligatoires pour les commerçants, pour leur enseigner le « zen », la relation avec le client…

Quels sont vos endroits préférés de Minorque ?

Premièrement, la baie de Fornells, mais plus en général, nous adorons la côte nord. Lorsque nous avons des gens qui viennent nous rendre visite, c’est le premier endroit que nous leur faisons visiter. Nous trouvons en effet la côte sud un peu trop urbanisée. Depuis la mer, le Cap Cavalleria ou encore Es Grau sont sans doute les plus beaux endroits de l’île.

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Vos restaurants préférés ?

Es Port, Es Cranc Pelut et Es Cranc à Fornells, Es Molí de Foc à San Clemente et Café Balear à Ciutadella. Mais bon, j’ai tellement passé ma vie dans les restaurants… On y va assez modérément.

On a plutôt tendance à chercher les restaurants typiques et authentiques plutôt que les grands restaurants. Il n’y a pas à Minorque de grands restaurants, mais il y a plein de bons petits restaurants dans lesquels tu peux aller avec tes amis, avec ta famille…

Nous en avons encore beaucoup à découvrir.

C’est plutôt l’hiver que nous les découvrons, quand ils sont ouverts.

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Voilà un exemple réussi de changement de vie. Anne et Christophe profitent pleinement des choses simples de la vie, partagés entre leur pied-à-terre de Fornells et leur llaut (barque minorquine). Sur les chemins, dans les villages, ou sur la mer, Minorque est l’endroit idéal pour les adeptes de slow life : ralentissement du rythme de vie, retour à la simplicité, reconnexion à la nature, éveil des sens, développement de la créativité, prise de temps pour soi et don de temps aux autres, carpe diem.

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